Les Confessions du Comte de *** [French]

Les Confessions du comte de *** sont un roman-m moires publi en 1741 par Charles Pinot Duclos Amsterdam. Gen se Les contemporains de Duclos ont rapport que l'origine de la r daction des Confessions du comte de *** remonterait une conversation avec Fontenelle. Ce dernier, que Duclos rencontrait, bien avant cette poque, chez Claudine de Tencin, et qui avait t frapp de sa conversation, de ses r flexions sur la soci t et de ses portraits, l'avait engag crire, composer quelque ouvrage. Sur quoi ? demanda Duclos. - Sur ce que vous venez de dire, reprit Fontenelle. Duclos se souvint sans doute de ce conseil, lorsqu'il crivit les Confessions du comte de ***. Tr s bien re u du public, ce roman fit partie jusqu'en 1760, avec les Lettres d'une P ruvienne ou les Malheurs de l'amour, des neuf romans les plus lus en France1. Analyse Cette oeuvre eut d'autant plus de succ s qu'on y reconnut bien des figures, quoique Duclos se soit d fendu, dans l'avertissement, d'avoir voulu peindre qui que ce f t. Le public ne crut gu re ces d clarations qui ne tirent pas cons quence et, apr s la mort de leur auteur, le critique d'origine suisse La Harpe, qui avait v cu au milieu des mod les, crivait: Port de bonne heure dans la meilleure compagnie, en m me temps qu'il en go tait les agr ments en homme d'esprit, il l'observait en homme de talent. Celui de dessiner des caract res tait alors fort la mode, surtout dans la soci t de Mme de T***, et de M. le comte de F***. La mani re d' crire de M. Duclos se pr tait merveilleusement ce genre: aussi les Confessions du comte de *** ne sont-elles qu'une galerie de portraits tous sup rieurement trac s. Dans ce que certains ont appel un roman portraits, le lecteur trouve les portraits successifs de la d vote Mme de Gremonville, la pr cieuse Mme de Tonins, Mme de Persigny la dissip e, la capricieuse Mme d'Albi, la coquette Mme de Lery, puis la facile, la libertine, la sc l rate, la conseill re, la fin